Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/181

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S’ils répondaient mal, le curé les ajournait ; si, au contraire, il était satisfait de leur instruction, il leur offrait un verre de vin, trinquait avec eux, et les futurs époux étaient considérés comme engagés l’un envers l’autre et fiancés devant l’Église.

Si, pour un motif quelconque, le mariage venait à manquer, les jeunes gens devaient aller en informer le curé qui annulait les fiançailles. S’ils ne le faisaient pas, et si l’un ou l’autre voulait plus tard se marier, son ban ne pouvait être publié à l’église qu’après l’expiration d’une année.

Jadis, dans la commune du Pertre, quand une servante de ferme avait eu des relations intimes avec son maître, et que celui-ci venait à l’épouser, les cultivateurs de la commune, la veille de la noce, s’appelaient de village en village, au moyen d’une corne, et allaient donner un charivari aux futurs mariés.

Pareille farce avait lieu la veille de la noce d’une veuve. Si celle-ci se fâchait, le tapage