Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/209

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plusieurs heures. Souvent le marié se lève pour aller aider les servants.

Au dessert, la mariée fait le tour de la table en offrant une prise de tabac à chacun.

C’est alors que commencent les chansons, dites chansons de mariage et chansons de table :

Amusons-nous, fillett’s, profitons des beaux jours,
Le temps de nos amours ne dur’ra pas toujours.

Moi qui suis la cadett’, je veux m’y marier,
Il n’y a que ma mèr’ qui veut m’y empêcher.

— Vous voulez l’empêcher, mèr’, de s’y marier,
Vous voulez l’empêcher, ell’ vous en saura gré.

— Mari’-toi donc, ma fill’, moi je ne t’empêch’ pas,
Si tu es mal à l’aise, à moi ne t’y plains pas.

— Me voici mariée, grand Dieu, quel changement.
Avec mes camarad’s, j’n’irai plus à présent.