Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


J’ai mon ouvrage à fair’, mes enfants à soigner.
Mon époux est à boire, à fair’ le débauché.

Le soir quand il rentèr’ bien tard à la maison,
Tout comme à l’ordinair’, faut lui donner raison.

Le soir quand il se couche, il s’y couche en jurant,
Le matin quand y s’lève, il se lève en grognant.

L’enfant qu’est au berceau, se réveille en pleurant.
Bercez, bercez, Madam’, voilà votr’ amus’ment.

La mèr’ tout en colèr’, s’en va prendr’ son enfant,
L’arrose de ses larm’s, regrettant son jeun’ temps.

— Comm’ j’étais chez mon pèr’, fillette à marier,
Je dormais bien tranquill’, personn’ n’m’en empêchait.

Comm’ j’étais chez mon pèr’, fillette à marier,
Comme j’étais chez ma mèr’, j’allais m’y promener.