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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/266

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de la Nature, par Bernardin de Saint-Pierre ; les Œuvres de Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, Fléchier. Et encore souvent, Télémaque était banni comme mauvais livre. On blâmait Fénelon de l’avoir écrit : le fils d’Ulysse aimait trop à flirter avec Calypso.

Chez d’autres, au contraire, — mais ceux-là c’étaient les révoltés, les parpaillots, — on apercevait l’Encyclopédie de Diderot, les ouvrages de M. de Voltaire et de Jean-Jacques Rousseau. Les femmes se signaient en passant devant la bibliothèque et craignaient de voir le feu du ciel tomber sur la maison.

Il y avait un livre qui, lui, traînait partout : on le rencontrait tout aussi bien à la cuisine qu’au salon, dans les chambres comme dans le jardin. C’était la Maison rustique, qui contenait des recettes pour la cuisine et pour la façon de faire la pâtisserie et les confitures, des remèdes pour toutes les maladies, et enfin des articles de pêche, de chasse, de jardinage, de botanique, en un mot tout ce qui peut intéresser la campagne.

Ces gros volumes, — rares aujourd’hui, — qui servaient aussi à exhausser les petits en-