Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

monologues ; mais elle chantait Fleur du Tage en s’accompagnant de l’épinette.


4o Croyances et superstitions


Le dimanche de la Chandeleur, dans toutes les églises, le prêtre bénit les cierges.

Les familles chrétiennes ne manquent jamais d’en faire bénir un qu’elles emportent dans leur demeure.

Ce cierge est allumé lorsqu’un malade est mis en extrême-onction.

Dans les campagnes, on allume aussi le cierge de la Chandeleur lorsqu’éclate un orage. Il doit éloigner la foudre de la maison dans laquelle il brûle.

Aux environs de Châteaubriant, une nuit qu’un orage vint à éclater, une fermière dit à son mari : « Lève-toi et allume le cierge de la Chandeleur. » À peine le paysan fut-il hors du lit que la foudre tomba sur la maison, traversa le lit et tua la femme sans qu’elle eût le temps de proférer un cri.

Le mari alluma son cierge et se recoucha sans soupçonner ce qui était arrivé. Ce ne fut que quelques instants après qu’il s’aperçut que sa femme était morte.