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Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/299

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tismes. Les pèlerins frottent la partie malade de leur corps à la chaîne de saint Léonard.

On rencontre sur une lande, dans la commune d’Andouillé-Neuville, un tombeau élevé à la mémoire de saint Lénard qui est l’objet de la légende suivante :

Lunaire, ou plus communément Lénard, était, dit-on, un vagabond, un bandit de la pire espèce, ne vivant que de vols, de pillages, tuant par plaisir et étant la terreur de la contrée.

Les rouliers n’osaient s’aventurer sur la grande lande située entre Sens et Andouillé, que lorsqu’ils étaient assez nombreux pour tenir tête au brigand, qui ne quittait pas ces parages.

Un jour, Lénard n’ayant aucun passant à détrousser, avisa un arbre et cueillit un de ses fruits. C’était une poire sauvage, appelée dans le pays poire d’étranglard, tellement âcre que Lénard, après l’avoir goûtée, la jeta vivement loin de lui.

Le hasard voulut qu’elle tombât sur un