Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/186

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la chaleur, il voulait partir à trois heures du matin, force me fut donc de me lever de bonne heure, et comme je pouvais me rendre chez le voisin en passant par mon courtil, j’ouvris la porte qui y conduisait. Dieu de Dieu ! j’en ai encore la chair de poule ; car je vis comme je vous vois, une grande levrette blanche, couchée en travers de la porte qui me regardait d’un air goguenard.

» Je reculai jusque dans la maison, et m’en allai par le bourg, afin d’éviter la méchante bête qui n’était autre que Payenne changée en lévrier. »

Petit-Jean, le Lutin de Bruz

Les vieux habitants de la commune de Bruz se souviennent encore du père Richard, de Cicé, qui fut si longtemps le courou[1] de pochées du moulin de Chancor.

C’était lui, qui, monté sur son bidet, allait chercher le grain chez les pratiques, et leur

  1. Coureur.