Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

paraît-il, de ce qu’un ermite, — qui, croit-on, fut saint Thurial, — habita jadis ces lieux déserts.

Cette chapelle, qui est l’objet dans le pays de la légende suivante, était autrefois desservie par le clergé de Goven :

Un jour, le curé ayant appris que des voleurs dévalisaient les églises des environs, donna l’ordre à son domestique, qui remplissait également les fonctions de sacristain, d’aller fermer à clef la chapelle, dont la porte restait ordinairement toujours ouverte.

Justement ce jour-là, le curé n’ayant pas été satisfait du travail de trois ouvriers qu’il occupait au presbytère, se contenta de payer leur salaire sans leur offrir gracieusement, comme il avait l’habitude de le faire, le repas du soir.

Ces hommes mécontents résolurent de se venger : Deux d’entre eux prirent dans le fruitier du presbytère des noix et des poires blettes ; puis ils conseillèrent au troisième de se glisser la nuit dans l’étable et d’y dérober un jeune agneau qu’un paroissien