Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/98

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avait offert à son pasteur. — « Tu viendras nous rejoindre, lui dirent-ils, dans la chapelle de l’Ermitage où nous t’attendrons. Là, nous cuirons la bête, et nous ferons bombance. »

Lorsque le domestique du curé arriva près de la chapelle, il entendit un tel tapage, qu’il s’enfuit au presbytère, où il raconta à son maître que les saints étaient en révolution. Pendant que les uns s’embrassaient, ajouta-t-il, — parce qu’il avait entendu le bruit des lèvres sous les poires molles, — les autres se donnaient des claques, — parce qu’il avait perçu le bruit que faisaient les voleurs en cassant leurs noix à coups de pierre.

Le curé, gros et goutteux pouvait à peine marcher, et cependant il voulut voir ce qui se passait dans sa chapelle. « Porte-moi sur ton dos, dit-il à son domestique. »

Celui-ci, fort comme un Turc, le chargea sur ses larges épaules et s’en alla vers l’Ermitage.

Entendant le pas lourd du sacristain et prenant le surplis blanc du curé pour l’agneau,