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Page:Adolphe de Coston - Étymologies des noms de lieu de la Drôme.djvu/12

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restreignant le cadre de mon travail au pays que j’habite et à quelques localités des départements voisins, je gagnerais en certitude ce que je perdrais en généralité et que je diminuerais les chances d’erreur.

Quant aux autres chapitres que devait renfermer le second volume, bien qu’ils soient terminés depuis plusieurs années, j’ai à peu près renoncé à les publier. J’ai cru qu’il valait mieux améliorer le premier volume, favorablement accueilli, malgré les défauts inhérents aux ouvrages de cette nature, et j’en ferai peut-être imprimer plus tard une seconde édition. Dans ce but, j’ai fait subir à mon œuvre un remaniement considérable ; j’ai renvoyé au bas des pages, sous forme de notes, les étymologies placées entre parenthèses comme phrases incidentes, qui nuisaient souvent à l’action du récit ; j’ai fait disparaître plusieurs erreurs qu’on a bien voulu me signaler, et j’accueillerai avec empressement toutes les observations qu’on voudra bien m’adresser.

J’ai ajouté plus de 100 pages, qui complètent un assez grand nombre de passages, notamment ceux qui sont relatifs à la signification emblématique des armoiries et aux noms empruntés aux peuples germaniques, si nombreux en France, et qu’il est souvent difficile de reconnaître à cause des altérations qu’ils ont subies. Les ouvrages, publiés récemment de l’autre côté du Rhin m’ont été d’un grand secours. J’ai pensé qu’il valait mieux m’en tenir strictement à l’étude des étymologies pures, que d’aborder simultanément des sujets qui s’y rattachent d’une manière secondaire, comme l’origine du langage, la classification des langues, et l’histoire de la langue française, que j’avais annoncé devoir former trois longs chapitres.

Le premier de ces sujets a été traité par un grand nombre d’auteurs. Malgré le talent de la plupart d’entre eux, ils n’ont pas pu réussir à élucider complètement un problème qui se rattache à l’origine de l’humanité. Je n’avais donc fait que résumer leurs ouvrages au point de vue de mon opinion personnelle, c’est-à-dire au point de vue de l’origine humaine des diverses langues mères, créées ou inventées, comme les diverses espèces d’écritures, phonétiques, syllabiques, idéographiques, symboliques ou littérales, par l’homme, a qui Dieu avait accordé les facultés nécessaires pour arriver à ces diverses découvertes. Les idées qui pouvaient être le produit de mon propre travail n’étaient certainement pas de nature à modifier les résultats acquis à l’actif ou au passif de la thèse que je défendais.

Divers linguistes de beaucoup de mérite ont traité les deux autres