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Page:Adolphe de Coston - Étymologies des noms de lieu de la Drôme.djvu/86

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§ III.

Noms empruntés à l’idée générale de cours d’eau, ruisseau.


L’Aigues ou Eygues, affluent du Rhône, doit son nom à un radical qu’on retrouve dans aqua, eau, fontaine, en l., aga, en b. l., agua, en esp. et en port., aigue, en prov., aigein et oich, en irl., aigean et uisge, en éc., agen, en br. ; ach et aig, en k., aughas, chose liquide, en s. c. t., aghal ou eghel, réunion d’eaux, en hébr.[1]. De cette racine dérivent : aiguière, aigualier, fontainier, porteur d’eau ; Aigala, cours d’eau qui arrose Alixan ; la terre des Aigalades, près de Marseille (aquæ latæ, eaux répandues) ; Eygalayes, près de Séderon, qui appartenait, dans le XVIIIe siècle, aux la Tour-Gouvernel ; Eygaliers, près du Buis, où coulent de nombreux ruisseaux, appelé Aguilerium, de Ayguelarüs, en 1317 ; ce fief appartenait, en 1766, aux Ventaillac ; Eyguières (Bouches-du-Rhône), Aqueria et Aquaria.

Aix, près de Die, ancienne baronnie qui a appartenu aux d’Isoard et aux Artaud (XIIIe et XIVe s.), aux la Tour-Gouvernet (XVIe s.), et aux de Veynes (1789) ; appelé de Aquis, en 1189 et 1279 ; Ais, en 1178 et 1214 ; Ays, en 1224, 1256 et 1332 ;

  1. B.on de Belloguet, t. I, p. 226 et 250 ; — Gesenius, p. 12 ; — Houzé, p. 83.