Mardi 12 janvier
Les nouvelles d’Alsace sont tristes : Burnhaupt a été perdu par bêtise ; le village a été occupé par une compagnie de territoriaux, les maisons n’ont pas été fouillées ; elles étaient pleines d’Allemands qui ont fusillé nos soldats à bout portant. Tout a été massacré. On parle de sanctions sévères ; de l’avis général, le commandement en Alsace est au dessous de tout.
Dernier dîner de la bande ; moments inquiétants de phrases à double tranchants, mensonges de Mme de M. ; cela me donne envie de bondir. La politesse est une belle chose !
Nous les conduisons à la gare et attendons le départ du train ; cette fois ça y est ; ouf ! quel débarras.
Il n’y a plus que nous trois de la C. R. à Belfort sur les 16 que nous étions au début de la guerre ; c’est un succès !
Mercredi 13 janvier
Soins toute la matinée.
Encore une lettre de Paul apportée par le ravitaillement ; il est au repos pour l’instant, mais ne peut malheureusement pas venir.
Julie et Renée vont déjeuner chez Mme Viellard ; pendant ce temps, je fais une jolie promenade avec Mlle P. pendant que Mlle R.