Lundi 3 août
Tout le monde est réveillé à 4 heures et constate avec désespoir que nous ne sommes pas encore à Troyes[1].
5 h. Arrivée à Troyes ; nos voisins les officiers descendent tous ; il ne reste que le commandant Chalaust qui se trouve être un ami de Mme Zeller.
10 heures ; arrivée à Chaumont ; nous nous précipitons au buffet pour tâcher de trouver quelque chose ; tout est envahi on ne trouve rien ; un jeune lieutenant peut nous avoir une douzaine de saucissons chauds à l’ail, et il veut absolument les payer !
11 heures. Déjeuner, un saucisson dans du pain pour chacun, les sandwiches des Genest ont été mangés le matin, un biscuit et c’est tout ; le café à l’eau plaît.
Midi. Langres, le commandant descend ; nous avons causé avec lui depuis le matin, et nous séparons les meilleurs amis du monde.
3 heures. Vesoul.
4 h ½. Lure. On voit les Vosges, le paysage est admirable ! Orage
6 heures. Arrivée à Belfort par la pluie battante ; on attend une heure avant d’entrer en gare.
7 heures. Nous arrivons enfin par la pluie battante, personne à la gare ; pas de présidente de la C. R., aucun renseignement, c’est la pétrouille, comme dirait Paul, et il pleut