Samedi 19 septembre
Aucune nouvelle ; les journaux continuent à ne rien dire.
Lettres de Renée et de Camille ; ils me disent ce que je sais déjà ; la blessure de Paul, celle de M. Maurouzier, et la mort des officiers d’Annecy.
La tempête continue de plus belle ; il fait très froid, il pleut, on se croirait en décembre. C’est lugubre.
Visite de Mme Z. et de Mme R.. Elles sont à bout de patience ; Mme de M. est de plus en plus insupportable, brouille tout, gêne tout et assomme les médecins militaires qui en ont plein le dos. Ne pourrait-on l’envoyer organiser quelque chose autre part. La vie va devenir impossible ; et encore Mme de Nanteuil, Mme des L. et moi, nous sommes relativement à l’abri.
Dimanche 20 septembre
Messe à 7 heures aux Maristes. La pluie et le vent font rage ; nos pauvres soldats vont tomber malades par cet horrible temps. Nous faisons faire du feu.
Les nouvelles sont assez bonnes sans être encore bien importantes ; mais ce qu’il y a d’horrible, c’est le bombardement de