Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/16

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commencera par fondre son équipe et celle de Mlle Lopez pour ensuite choisir à son aise. Je ne sais trop ce que je préfère ; le départ est bien tentant, d’un autre côté, le séjour à Belfort avec des blessés et sans Mme de M. sera très agréable ; Mme de N. et Mme des L. sont comme moi ; d’ailleurs on ne nous demandera pas notre avis, et nous n’aurons qu’à obéir. C’est encore heureux que les deux solutions nous plaisent l’une et l’autre. Il n’y a qu’à attendre les événements.

J’ai bien mal à la tête, aussi je me couche en sortant de table.

Samedi 26 septembre

Lever tard. Je vais aux nouvelles, en civil, puisque nous ne pouvons plus sortir autrement ; cela n’avance guère vite, que cette bataille de l’Aisne est donc terrible.

Mme de N. et moi allons aux Anges pour tâcher d’apprendre du nouveau sur le départ. Il n’en est plus question pour l’instant, Mme de M. est de plus en plus toquée ! — Courses diverses — Il fait beau, nous restons dans le jardin jusqu’à 3 heures ; thé ensuite chez Mme de N. avec les Ihler, Mme Zeller et Mme Renault.