Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/56

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se lever ; cela fait un groupe imposant.

Mme de N. est souffrante de sa piqûre ; fièvre, malaise, elle se couche ; je n’ai encore rien.

Mardi 3 novembre

Lever de bonne heure car nous avons à 9 heures une messe de Requiem aux Anges ; très beaux chants, mais cela manque de drapeaux et de discours.

J’ai un commencement de grippe ou tout au moins de malaise qui vient peut-être de ma piqûre ; malgré cela, je passe 2 heures à surveiller un immense feu de feuilles mortes que font nos soldats ; deux anciens coloniaux, Beaupré et Reydelet excellent à l’arranger et cela nous amuse beaucoup ; cela me rappelle ceux de Neauphle.

Visite de Mme Obrecht qui prend le thé avec nous, de Mme de St  M., de M. Claudon, etc. ; notre bureau ne désemplit pas.

Longue lettre de Paul qui repart vendredi pour le front, très au nord.

Il est proposé pour être nommé capitaine, mais il craint que ce ne soit dans un régiment de ligne. Je comprends son désir de rester chasseur.