dessus pour les écraser.
Je crois que d’ici peu nous aurons à faire ; puis on parle toujours d’envoyer le service de santé à Mulhouse quand nous y serons solidement établis.
Jeudi 17 septembre
Je cours aux nouvelles dès 8 heures ; la grande bataille continue dans l’Argonne[1] ; les Allemands se cramponnent pour ne plus reculer, ce qui est assez naturel. On ne saura rien de précis avant quelques jours.
Reçu une lettre de Camille ; Paul est blessé ! Heureusement peu grièvement d’une balle dans la cuisse. C’est tout à fait la blessure de Maréchal et d’Oberreiner ; je sais par expérience que ce n’est pas grave. Il a pu se faire envoyer à Chambéry où sa femme le soigne ; c’est une vraie chance pour tous les deux. Je lui écris bien vite combien je suis fière de lui et heureuse qu’il s’en tire à si bon compte ; me voilà tranquille sur son sort pendant un bout de temps. Il a été blessé le 6, mais où, je n’en sais rien, le nom du village ne me disant pas grand chose. Ma lettre à Renée par le lieutenant Faure a dû n’arriver à Chambéry que lorsqu’il y était déjà.