Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/5

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le pied de dehors ; c’est le seul moyen de lui faire sentir sa consigne ; il a l’air vexé et humilié. Néanmoins, le docteur écrit la demande de remplacement, lui aussi en est vexé.

Toute cette petite histoire doit être le grand sujet de conversation de la cuisine et des malades.

Rien de neuf au point de vue militaire ; les aviateurs anglais regagnent le Havre, emportant la croix de celui qui n’est pas revenu.

Arrivée d’un nouveau malade envoyé par le Dr. C’est un typhique qui paraît assez gravement atteint.

Mardi 24 novembre

Soins, départ de 4 malades dont Battmann qui pleure en nous quittant.

Le remplaçant de Fried arrive ; les choses ne traînent pas avec le médecin-chef. Fried est assez penaud, mais ne peut qu’obéir ; les autres sont ahuris et d’une souplesse merveilleuse ; personne ne bronchera plus maintenant. Le nouveau est un nommé Receveur qui paraît bien.

Lavage de cheveux ! Visite de Julie, de M. Claudon ; la question Marthille tourne à l’état aigü ; qu’en sortira-t-il pour nous ?