7e corps revient.
Est-ce bien le moment d’aller à Paris ?
J’apprends une horrible nouvelle : le pauvre Patrice est mort, asphyxie dans son bain. Quel coup pour sa malheureuse femme qui ne peut même pas se dire qu’il a été tué à la guerre.
Bien des souvenirs d’enfance s’anéantissent ; c’est le premier qui disparaît de toute la génération de cousins, et de toute la bande que nous formions avec les Le Bec et Paul ; j’écris à sa femme.
Vendredi 29 janvier
Les nouvelles sont bonnes ; toutes les attaques allemandes ont été repoussées et nous avons progressé presque partout. La fête du Kaiser a été heureuse pour nous.
Installation de Mme Ihler et de Mme Béha dans les salles de blessés ; tout va de travers, les pansements sont faits à la diable et nos malades ne sont pas contents. Le docteur n’ose rien dire ; il doit bien se douter que cela est loin de nous plaire. Soins toute la journée ; arrivée de malades venant du front.
On entend le canon le soir et la nuit.