Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°5.pdf/95

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versant des montagnes, nous voyons des espèces de chemins, un peu dans tous les sens ; ce sont des tranchées boches.

Le canon gronde sans interruption et paraît bien près. Tout au loin, nous voyons le Linge, de sinistre mémoire, tout pelé, les obus n’y ayant pas laissé un arbre. Pas un homme, nulle part, cela paraît un désert et tout fourmille de troupes. Nous continuons notre chemin dans la tranchée, je marche la première et me trouve subitement nez à nez avec un capitaine. Impossible d’avoir l’air plus ahuri !

Nous arrivons à une mitrailleuse destinée à tirer contre les avions ; les braves poilus qui sont là ont l’air