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Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°5.pdf/94

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un peu ; qui pourrait croire à la guerre et à la mort dans tout ce calme. Il y a pourtant là d’énormes trous d’obus qui nous rappellent à la réalité. Le colonel nous emmène ensuite dans une tranchée qui suit tout le sommet ; nous y marchons à la file, courbés à certains endroits trop découverts. Nous entrons dans les chambres souterraines, il y a des chaises, quel luxe. Entre les créneaux de pierres, nous regardons l’Alsace, les Vosges, la vallée de la Fecht, à nos pieds, Sondernach, dont on parle tant, le petit village de Mittlach épargné par miracle, les Allemands n’ayant pas eu le temps de le détruire. Au