partir qu’au moment où son service finirait.
Il croit que nous sommes encore là pour un certain temps, car il est à peu près sûr que le recul anglais va amener un déclenchement formidable par ici. Naturellement nous ne lâcherons pas en pleine attaque. Il n’y a qu’à attendre.
Mardi 26 mars
On recule toujours : Noyon est pris. Lettre de Louis : le premier obus du gros canon est tombé très près de lui devant la gare de l’Est ; il a été protégé par miracle.
Mercredi 27 mars
Les boches ont pris Roye et Albert ; on évacue Arras, c’est navrant.
Lettre de Fernand, un obus a démoli une maison en face de la sienne, il n’a rien eu.
Retour de Julie : Compiègne est évacuée et très abîmée, les hôpitaux incendiés, le G. Q. G. va à Provins. Foch est généralissime des armées alliées ; on est inquiet et on en veut un peu aux Anglais, qui malgré leur bravoure, n’ont pas tenu.
Nos affaires sont en bonne voie ;