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diographe de la 20 : Chevassu est navré de notre refus, Petit a le cafard ; nous-mêmes regrettons toutes d’avoir été forcées de refuser.

Les Anglais continuent à reculer, c’est navrant.

Une nouvelle ahurissante ; c’est une grosse pièce de canon qui a bombardé Paris à 120 kilom !

Peu de victimes et de dégâts, mais c’est quand même fort.

Le danger est dans la destruction possible de nos voies ferrées des gares de l’Est et de ravitaillement.

Pas de courrier aujourd’hui ; j’appréhende un peu la façon dont R. B. prendra notre départ.

Lundi 25 mars

Les nouvelles sont mauvaises : non seulement les boches ont traversé la Somme, mais ils sont tout près de l’Oise ; nous envoyons des troupes de secours. On est un peu angoissé, bien plus que si c’était nous qui devions tenir ; nous serions autrement sûrs du résultat.

R. B. a été extrêmement gentil ; il comprend que nous désirions rejoindre un ancien chef, mais m’a dit qu’il regrettait mon départ.

Je lui ai expliqué combien j’aurais préféré moi-même ne