Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XII.

DU MOUVEMENT DES GLACIERS.


Une foule de circonstances tendent à démontrer que les glaciers se meuvent constamment dans le sens de leur pente. Je rappellerai à ce sujet ce que j’ai dit plus haut de la mobilité de la surface des glaciers en général et de la marche des moraines en particulier. On sait que les moraines atteignent leur plus grand développement dans la partie inférieure du glacier ; or, cette accumulation de blocs à l’endroit où il s’en détache le moins des parois latérales, ne se concevrait pas si l’on ne savait que les moraines viennent de plus haut. C’est en effet ce dont on peut se convaincre par l’observation directe : tel bloc dont l’on aura déterminé la position exacte vis-à-vis d’un point quelconque des parois qui encaissent le glacier, s’en trouvera plus ou moins éloigné au bout de quelques années. Tel autre bloc que vous aurez remarqué