mauvais conducteur de la chaleur ; or, comme les variations de température se font d’abord sentir à la surface, il peut arriver que celle-ci soit gelée avant que le froid ait eu le temps de se communiquer à l’intérieur du glacier, de manière que la dilatation dans cette direction éprouverait la même résistance que latéralement. L’effet de la dilatation ne peut donc pas se reporter uniquement à l’extérieur et se perdre à la surface du glacier.
L’effet du gel tend à dilater la masse entière du glacier ; mais cette dilatation est inégale à différentes profondeurs, à raison de la quantité inégale d’eau qui s’infiltre dans les parties plus profondes et dans les parties superficielles de la glace. Les parties plus profondes, pénétrées d’une quantité moins considérable d’eau, se dilatent moins que les parties plus superficielles qui, se désagrégeant plus fortement sous l’influence des variations de la température, reçoivent ainsi une plus grande quantité d’eau dans leurs interstices. Il résulte de là que chaque couche du glacier se dilate d’autant plus qu’elle est plus superficielle, ou, en d’autres termes, que le mouvement des couches superficielles doit être plus considérable que celui des couches inférieures, parce qu’il est le résultat de la dilatation d’une plus grande masse d’eau. Mais comme le glacier est contenu des deux côtés par les flancs de la vallée, et en haut par le poids des masses supérieures, toute l’action de la dilatation se porte natu-