en glace, sont le résultat d’observations qui lui sont propres et que personne, avant lui, n’avait poursuivies dans tout leur détail. Bien qu’il reste encore plusieurs questions très-importantes à résoudre sur la formation et la structure des glaciers, l’ouvrage de M. Hugi devra cependant toujours être consulté par ceux qui voudront apprendre à les connaître.
M. Hugi a cherché à démontrer qu’il existe une limite constante entre les glaciers proprement dits et les haut-névés ; il donne de plus nombreux renseignemens que ceux que l’on possédait sur la puissance des glaciers. Il insiste sur la rudesse de leur surface extérieure et sur l’apparence unie de leur surface inférieure ; mais il prend l’exception pour la règle quand il affirme que les glaciers ne reposent pas généralement sur leur fond et qu’ils ne se congèlent pas avec lui. Il rapporte des faits bien connus des montagnards sur la couleur des glaciers, mais qui paraissent être assez généralement ignorés. Quant au mouvement des glaciers, il repousse l’idée du glissement et celle de la dilatation ; il l’attribue vaguement à un travail intérieur du glacier (innere Ausdehnung, p. 367), sans l’expliquer ; il prétend aussi, mais certainement à tort, que les glaciers et les névés diminuent essentiellement par leur surface inférieure. Il attribue la structure particulière des haut-névés à la sécheresse de l’air dans ces hautes régions et donne de nombreux détails sur leur mode de