formation et sur leur transformation en glace. Les crevasses lui paraissent être déterminées par la tension des différentes couches du glacier et par l’espèce d’antagonisme, de polarité, qu’il dit exister entre la face supérieure et la face inférieure ; il affirme de plus qu’il existe deux espèces de crevasses, celles de jour ou d’été, qui se forment à la surface, de haut en bas, et celles de nuit ou d’hiver qui se forment sous le glacier, de bas en haut. Ce qu’il dit des moraines en général est très-incomplet et même en partie inexact ; il nie à tort que l’élévation des moraines médianes au-dessus du niveau du reste de la surface du glacier, soit un effet de l’évaporation. Je ne crois pas non plus exacte l’explication qu’il donne du phénomène des petits creux au fond desquels on trouve de petits cailloux, ou des insectes et même des feuilles. Il envisage en général le phénomène du rejet des corps étrangers introduits dans la masse du glacier, comme une sorte de fonction organique. En revanche ce qu’il dit de l’augmentation et du retrait des glaciers est très-intéressant.
Il est surprenant que M. Hugi, qui a si souvent observé les roches bosselées des bords des glaciers, n’ait pas eu l’idée de les attribuer au mouvement des glaces : il semble croire que leur forme tient au caractère naturel des masses granitiques sur lesquelles il a le plus souvent remarqué ces formes ventrues ; et comme il s’est en général moins occupé