Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/288

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ferme appelée Pierrenoud ; de chaque côté de cette combe on voit sur les pentes un grand nombre de blocs de granit. »

M. DeLuc signale également les blocs erratiques que l’on rencontre sur le revers du Creux-du-Vent, dans le canton de Neuchâtel. La montagne forme ici une sorte de promontoire, sur lequel on voit, vis-à-vis de Noiraigue, à une certaine hauteur, l’un des phénomènes les plus frappans de blocs de granit ; leur grandeur et leur abondance leur donnent l’apparence d’un de ces hameaux communs dans les montagnes : ils sont si rapprochés les uns des autres, qu’ils ne laissent entre eux que des passages étroits gazonnés. L’un d’eux a au moins 25 pieds de long sur 10 à 15 pieds de largeur et de hauteur, sans compter la partie qui est enterrée ; les autres mesurent de 10 à 15 pieds dans tous les sens.

Le Val-de-la-Sagne, situé au nord du Val-de-Travers et à l’ouest du Val-de-Ruz, est aussi cité par M. DeLuc, comme renfermant des blocs erratiques. « Au Crêt-de-la-Sagneon observe, dit-il, des masses de pierres primitives, et aux Pons-Martel, au sud-ouest, on les voit en grande abondance. » Il trouva aussi des blocs de roches primitives près du Dazenet, entre la Chaux-de-Fonds et le Doubs, où les blocs de granit portent le nom de grisons. Ceux qui sont assez gros pour en faire des meules de moulin, se trouvaient sur la pente qui descend vers le Doubs. Il