Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/339

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nappe de neige et de glace a dû être très-considérable : en Suisse, elle a au moins égalé le volume du vide compris entre les points les plus élevés où l’on observe des blocs, et le niveau du fond de la vallée. Au reste, quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur le mode de formation de ces immenses masses de glace, leur existence au moins ne saurait plus être révoquée en doute.

La durée de cette époque de glace a également dû être considérable, puisqu’elle embrasse le soulèvement des Alpes et tous les phénomènes de retrait auxquels la fonte de cette masse a donné lieu.

Quelque opposition que l’on puisse faire aux idées énoncées dans cet ouvrage, toujours est-il que les faits nouveaux et nombreux que j’y ai consignés, surtout relativement à l’état intérieur des glaciers, à leur action sur le sol et au transport des blocs erratiques, ont amené la question sur un autre terrain que celui sur lequel elle a été débattue jusqu’à présent.