tain on aperçoit les aiguilles qui correspondent à la partie la plus escarpée du glacier. Une petite voûte latérale se voit au-dessous de ces aiguilles ; il s’en échappe un petit filet d’eau qui bientôt va se perdre sous le glacier. Le rocher qui forme la rive droite du glacier est nu, arrondi et poli par l’effet des glaces. Les moraines, par l’effet de leur tendance à regagner les bords, ont disparu de la surface du glacier, où l’on n’en rencontre plus que quelques lambeaux. Les moraines latérales, en revanche, sont très-puissantes.
pl. 7. Glacier de Zermatt, flanc de l’extrémité inférieure.
7a.
7.
Lith. de Nicolet à Neuchâtel (Suisse.) Dess. d’après nature et Lith. par Bettannier.
Le glacier est ici vu de très-près, afin de donner une idée de l’apparence raboteuse de la glace exposée aux influences atmosphériques. La stratification y est également très-distincte. Comme la glace se détache ici du rocher, je pus pénétrer sous sa masse, et j’y vis distinctement la manière dont s’opère le poli par l’effet du mouvement de la glace qui, en se dilatant, agit comme une râpe sur le rocher, en même temps que le gravier qui adhère à sa surface inférieure y détermine les stries. Dans le haut de la planche, à gauche, on aperçoit les mêmes aiguilles de glace qui sont aussi représentées sur la pl. 6.
pl. 8. Roches polies du glacier de Zermatt.
8.
Lith. de Nicolet à Neuchâtel (Suisse.) Dess. d’après nature et Lith. par Bettannier.
Nous avons ici un exemple frappant de ces dômes de forme arrondie et ventrue que de Saussure désigne sous le nom de roches moutonnées. Or, comme ces roches sont sur le bord même du glacier, on ne saurait douter qu’elles ne doivent leur forme particulière à l’action de la glace ; elles sont d’ailleurs polies et striées absolument comme sous la glace elle-même.