fixer l’attention du physicien et de tout homme sérieux.
Les planches 1 et 2 de mon atlas représentent le panorama de la chaîne du Mont-Rose, pris du haut du Riffel, au-dessus de Zermatt, dans la vallée de St-Nicolas. Il est impossible de rien voir de plus imposant et de plus majestueux que cette série de hautes sommités, séparées les unes des autres par des glaciers d’une blancheur éclatante, et qui tous viennent apporter leur tribut au grand glacier de Zermatt qui est à leur pied[1]. Cette chaîne, telle qu’elle est ici représentée, occupe un espace de cinq à six lieues en longueur. Le large massif que l’on aperçoit sur la gauche de planche 1, porte, chez les habitans de la vallée de St-Nicolas, le nom de Gornerhorn ; c’est suivant Zumstein la plus haute cime de toute la chaîne. Son sommet est une sorte de vaste cirque, entouré de nombreux pics, auxquels M. de Welden a donné différens noms[2]. Il appelle entre autres Cime de Zumstein celle que cet intrépide voya-
- ↑ M. Engelhardt a publié un panorama de cette chaîne encore plus étendu que le mien et qui embrasse en même temps le massif du Mont-Rose et celui du Mont-Cervin. Les planches de M. Engelhardt ont sur les miennes le grand avantage d’être plus pittoresques et plus finies ; mais les phénomènes particuliers qu’offrent les glaciers y ressortent moins, par la raison bien simple qu’elles sont sur une plus petite échelle et que le devant du tableau y occupe plus de place.
- ↑ H. L. von Welden, Der Monte Rosa, p. 35. Vienne, in-8o. 1824.