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LA MADONE DE MAILLERAS

maient guère. À partir de ce jour, le cours de M. Lannek ne fut plus troublé par des scènes de ce genre ; le peintre tint parole ; il remercia Mme de Lesbar, et la pria de ne plus lui envoyer son fils, en disant qu’il ne pouvait continuer des leçons complètement inutiles, puisque l’enfant n’en voulait pas profiter.

La pauvre mère, à laquelle déjà bien des maîtres avaient signifié des refus de ce genre, fut désolée ; mais elle n’eut pas la force de gronder Maurice, car au premier mot qu’elle essaya de lui dire à ce sujet, celui-ci simula un profond chagrin et promit, les larmes aux yeux, que désormais il serait bien raisonnable, et qu’il travaillerait de son mieux chez un autre maître. Sa mère crut à son repentir, bien qu’elle eût été trompée déjà tant de fois, et, persuadée que M. Lannek était injuste envers lui en le jugeant trop sévèrement et en refusant de pardonner quelques légèretés, elle n’en parla plus et se mit en devoir de chercher un maître complaisant qui voulût bien donner des leçons à Maurice, sans demander que le travail de l’élève répondît à ses soins.

Au bout d’une année, quand revint la