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LA MADONE DE MAILLERAS

avait été habitué durant son enfance, et qu’il regrettait parfois à Paris. Il allait à travers les chemins, revoyant les endroits qui lui étaient familiers, refaisant des croquis de tous ses points de vue préférés ; mais, cette fois, avec un peu plus de succès qu’il ne faisait jadis. L’étang des Roseaux fut dessiné dans toutes les positions, et il eut bientôt une collection de dessins qui faisaient l’admiration de son père et de Lizzie. M. Lannek lui avait recommandé de profiter de ses vacances pour dessiner d’après nature, lui disant que c’était le plus sûr moyen d’apprendre, et l’élève docile suivait en cela comme en tout les avis de son maître.


Ces quelques semaines de grande joie passèrent vite, et le moment où il fallut reparler de départ arriva bientôt, au grand chagrin de Lizzie, et même de Jean, qui avait repris ses habitudes à Mailleras, et à qui il en coûtait de quitter de nouveau son père et sa sœur. Pourtant, les jours passaient, et bientôt M. Lannek revint à Mailleras pour reprendre avec Jean le chemin de Paris.

Lizzie ne savait comment témoigner à cet excellent homme la reconnaissance qu’elle