Page:Ages (des) - La grand-mère de Gilberte, suivi de La madone de Mailleras, 1878.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
LA MADONE DE MAILLERAS

se sentait pour tout ce qu’il faisait en faveur de Jean.

« Eh bien ? êtes-vous contente de notre petit homme ? demandait M. Lannek ; c’est un bon enfant, et après quelques années d’études, vous verrez que vous serez récompensés du sacrifice que vous faites en vous séparant de lui.

— Comment pourrons-nous vous remercier, Monsieur ? répondit Lizzie. Vous le comblez de bontés, et notre Jean nous est revenu, non-seulement plus habile qu’il n’était parti, mais aussi bon et aussi affectueux pour nous que lorsque nous vous l’avons confié. Car, Monsieur, c’était là notre peur, à mon père et à moi ; on dit qu’à Paris le monde est bien mauvais. Vous avez su le préserver du mal.

— Oh ! ceci, dit en souriant le bon artiste, c’est moins mon affaire que celle de Mme Lannek. Je sais qu’elle le gardait de tout danger pour son enfance avec le même soin que vous en auriez pu avoir vous-même. Elle vous remplaçait de son mieux en entretenant dans le cœur de l’enfant les bons principes que vous y aviez déposés.

— Dites-lui, Monsieur, reprit la jeune