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LA MADONE DE MAILLERAS

tempe, encaissée dans des rives verdoyantes. Cette fois, il se tint éveillé pendant une partie du voyage, au moins pendant les quelques heures qui suivirent le départ, et il put admirer en passant les villes dans lesquelles M. Lannek s’arrêta.


En arrivant à Paris, Jean reprit ses études. Non content de lui apprendre le dessin, pour lequel il est utile, si l’on veut arriver à être un artiste sérieux, d’avoir appris beaucoup d’autres sciences, M. Lannek, qui ne voulait pas faire les choses à moitié, faisait suivre à l’enfant des cours scientifiques. Puis, profitant de son goût pour la lecture, il lui procurait une foule d’ouvrages bien choisis qui l’instruisaient sans le fatiguer outre mesure. Quant à la peinture, Jean, qui s’y donnait de tout son cœur, y faisait de rapides progrès, et au bout de deux à trois ans, ses travaux en ce genre avaient déjà un certain mérite. Le maître était fier de l’élève, auquel il s’attachait de plus en plus, et qu’il considérait presque comme un fils. Chaque année il le laissait passer quelques semaines à Mailleras, où son père et Lizzie se faisaient toujours une grande joie de le revoir.