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LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE

présente, tu recourais à ton bon ange, crois-moi, ma chère petite, cela te deviendrait plus facile.

« Allons, ajouta la bonne grand’mère, promets-moi encore une fois que tu essaieras de te corriger.

— Mais, bonne maman, je promets toujours, et je retombe sans cesse ! répondit Gilberte découragée.

— C’est que tu n’emploies pas assez les moyens que je t’indique. Essaie seulement, et tu verras ! Sans doute, tu ne deviendras pas parfaite du premier coup ; mais peu à peu, si tu veux suivre mon conseil, je te promets que nous arriverons à te corriger. Veux-tu ?

— Oui, bonne maman, dit l’enfant avec effusion en embrassant Mme Darwey, j’essaierai. Mais la poupée d’Anne-Marie ! ajouta-t-elle, je l’ai cassée. Eh bien ! pour réparer ma colère, je lui donnerai la mienne, ma jolie rose qui a un si beau chignon ! La veux-tu, Anne-Marie ?

— Merci, dit l’aînée des deux sœurs, moi aussi j’ai eu tort en te taquinant ; ne parlons plus de ma poupée ; j’en ai d’autres. Je ne t’en veux plus et je ne t’appellerai plus… (elle