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LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE

voyant les demoiselles, qu’il connaissait depuis plusieurs mois qu’elles venaient visiter sa mère ; sa main était encore enveloppée, et Armelle rougit lorsque Gilberte lui en demanda des nouvelles.

Enfin Mme Darwey se leva pour partir, et la pauvre femme, en lui disant adieu, prit la main qu’elle lui tendait et la baisa avec respect et reconnaissance. Au moment de sortir, Armelle se glissa près de la malade, et d’un air confus, comme si elle eût fait une mauvaise action, elle lui offrit sa petite pièce d’or en lui disant :

« Je vous demande pardon d’avoir été méchante hier pour votre petit garçon ; maman m’a permis de vous offrir cela pour lui.

— Merci ! ma chère petite demoiselle, répondit la pauvre femme attendrie. Le bon Dieu vous bénira, et vous deviendrez bonne comme vos deux cousines, parce que vous avez un bon cœur. »

Mme Darwey, qui avait été prévenue par Gilberte, ne parut pas étonnée ; mais elle prit la main d’Armelle et l’embrassa avec affection.

Les trois enfants dînèrent ce soir-là en-