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ZEÏTOUN

comprit qu’il ne restait plus aucune espérance, et consentit à se soumettre à la condition que Saïd-Pacha irait le voir au couvent et que lui se présenterait avec ses armes.

Saïd-Pacha accepta la condition, et se rendit au couvent. Lorsqu’il vit l’héroïque prince arménien, il fut saisi d’admiration devant sa taille gigantesque et sa figure intrépide, et il s’écria : « En effet, tu es un brave et tu mérites d’être nommé pacha.  » Lorsque Saïd lui demanda pourquoi il s’était insurgé, Babig lui répondit : « J’ai rempli mon devoir traditionnel ; j’ai défendu le peuple opprimé, je suis né libre et je n’ai pas voulu devenir un esclave. »

Le Sultan amnistia Babig-Pacha, fit retourner toute sa famille de l’exil et lui accorda la fonction de chef de la municipalité de Zeïtoun.