tables Artin Mouradian, Hovsep Diche-Tchékénian, Bédros Salatian et Gosdan Der-Ohannessian.
Nous les avons conduits directement à la caserne ; ils portaient avec eux un papier sans signature et sans date, et qui contenait les conditions suivantes posées par le gouvernement :
« Le gouvernement impérial pardonnera aux Zeïtouniotes :
« 1o S’ils livrent les fauteurs et les chefs d’insurgés ;
« 2o S’ils rendent leurs armes au gouvernement ;
« 3o S’ils restituent les canons, les fusils et les biens pris dans la caserne, et s’ils y réinstallent les soldats. »
Nous avons compris que c’était là un piège et nous avons enfermé les cinq délégués dans deux chambres de la caserne. Ceux-ci eurent beau nous énumérer les menaces de Remzi-Pacha, selon lesquelles 80,000 réguliers et un grand nombre de bachi-bozouks viendraient avec treize canons et des munitions en quantité pour détruire définitivement le Zeïtoun ; nous avons continué à rester fermes dans notre décision, et quelques vieux Zeïtouniotes ont montré aux délégués timides la neige