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tants et se postèrent à l’entrée des passages qu’ils devaient défendre. Quant à moi, je suis allé avec quelques princes et deux cents combattants, au couvent de Sourp-Perguitche, que nous nous sommes chargés de défendre.

À midi, l’armée ottomane se découvrit à notre vue : elle campa à l’extrémité méridionale de la plaine de Tchermouk, sur les collines de terre nommées Akh-Vakh. Au moment où l’on dressait les tentes, cinq cents cavaliers se détachèrent de l’armée, traversèrent les vallées de Tchermouk et se dirigèrent vers le village Avakenk ; deux mille Turcs de Béchen et de Pertous se mirent en même temps à monter vers le couvent de Sourp-Perguitche. Ils avaient l’intention de s’emparer du premier coup du couvent et des villages environnants, qui seraient pour eux de bons abris par cette saison rigoureuse.

Les insurgés de Boz-Baïr et de Gargalar, réunis dans le village Avakenk, résistèrent aux cavaliers par une vive fusillade et les forcèrent, au bout d’une demi-heure, à se retirer.

Les deux mille Turcs, après avoir passé la vallée de Tchermouk, se divisèrent en trois et tâchèrent de cerner le couvent où nous nous trouvions.