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ZEÏTOUN

tres. Selon une tradition, les princes de Zeïtoun, sous le sultan Suleïman, envoyèrent un prêtre à Constantinople qui renouvela officiellement les mêmes conditions. C’est à son retour que l’église de Sourp-Hagop fut construite à Zeïtoun (1545).

Les Zeïtouniotes ne payaient pas ce tribut ; ils ne le payaient que lorsqu’on les y forçait ou bien lorsque les valis ottomans s’adressaient à eux avec des mots flatteurs : « Notre gouvernement a besoin de votre assistance, etc ». Et encore ils ne le payaient qu’en donnant des chevaux ou des mulets boiteux et des bœufs malades.

Les princes de Zeïtoun jouissaient de toutes les conditions de princes indépendants, ils levaient eux-mêmes les impôts et n’envoyaient au gouvernement que ce qui leur plaisait.

Les maisons des princes servaient en même temps de caserne, de dépôt, d’hôtel, de tribunal et de bureau d’affaires politiques, mais elles n’ont jamais servi de prison, parce que dans le petit état démocratique de Zeïtoun on n’a jamais senti le besoin d’emprisonner quelqu’un. On punissait les coupables en les tuant simplement ou en les envoyant dans un couvent expier leurs fautes ou bien en les chassant de leur pays. Les princes