Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/57

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Le désir, qu’ay de vous veoir, double y,
Amis, comment que m’aiez en oubli.
Certes voyez qu’onques ne vous oubli,
Dont vraie amour en moy s’avive et double
Amis, comment que m’aiez en oubli >
Ne. suy je pas vers vous fausse ne double.

xiv.

Puisqu’en oubli suy de vous, dous amis (9),
Vie amoureuse et joie à Dieu commant.
Marri le jour que m’amour en vous mis,
Puisqu’en oubli suy de vous, dous amis.
Mais ce tenray que je vous ay promis,
C’est que jamais n’aray nul autre amant.
Puisqu’en oubli suy de vous, dous amis,
Vie amoureuse et joie à Dieu commant.

xv.

Cinq, sept, douze, un, neuf, onze et vint (10)

M’a de très fine amour esprise,

Dès qu’à ma congnoissance vint

Cinq, sept, douze, un, neuf, onze et vint.

Je suis sienne, il tout miens devint

Pour sen renom que chacuns prise ;

Cinq, sept, douze, un, neuf, onze et vint

M’a de très fine amour esprise.

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