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Se mes dous amis demeure
Longuement en sus de mi,
Je me doubt que sa demeure
Ne m’occie : car ainsi
Ne puis vivre en tel soussi,
N’en tele dolour
Com j’ay esté jusqu’à icy,
Et tout pour s’amour !
En désir, qui me court seure,
Truis trop mortel anemi,
Dont souvent souspire et pleure
Et profondément gémi
Pour mon dous loyal ami.
Las ! entellangour
Ay moult longuement langui,
Et tout pour s’amour î
ïl m’aime, sert et honeure,
Crient, obéist et je si (15).
Si dois moult désirer l’eure
Que voie son corps joli (16)
Car puis qu’il se départi,
Je n’os un bonjour.
S’en porte viaire pâli,
Et tout pour s’amour !