Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/71

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x.

Doulz amis, oy mon complaint :
A toy se plaint
Et complaint,
Par deffaut de tes secours
Mes cuers, qu’amours si contraint
Que tiens remaint,
Dont mal maint.

Ay, quant tu ne me secours
En mes langours ;
Car d’aillours
N’est riens, qui confort m’amaint ;
S’en croist mes plours
Tous les jours,.
Quant tes cuers en moy ne maint.

Amis, l’amour si m’ataint
Que mon vis taint
Et des taint
Souvent de plusieurs coulours,
Et mon dolent cuer estraint :
Si le destraint
Qu’il l’estaint.

Quant en toy n’a son recours.
S’a jours trop courts,
Si n’accours