Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/75

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Il m’a longuement servi
Si bien que miex ne vorroie :
N’onques en li riens ne vi
De quoi resprendre le doie,
M’onneur vuet plus que la soie.

Qu’en diroie ?
Secrès et biaus est si
Que je souhaidier voloie…

Je faurroie,
A souhaidier miex qu’en li.

Si d’amer ».. etc.

Chascuns dit que c’est celi
Qui miex tient la droite voie
Pour avoir des biens le tri,
Que nature aux siens ottroie :
Pour quoi donc ne l’ameroie ?

Trop aroie
Le cuer divers et failli,
S’il m’aime et ne l’amoie

Et créoie,
Quant il l’a bien desservi.

Si d’amer… etc.

II.

Cilz ha bien foie penser,
Qui me cuide ad ce mener,
Que celui où suy donnée,
Laisse pour un autre amer.

Ce ne porroit avenir
Que guerpir