Page:Agnès de Navarre-Champagne - Poésies, 1856.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— 27 —

Le puisse nullement,
Ne qu’en moy puist venir

Le plaisir
D’autre amer, car vraiement
En s’amour suy si fermée
Et mise sans deslivrer,
Que pour créature née
Ne le porrois oublier

Cilz ha bien… etc.

Mi penser, mi souvenir

Mi désir,
Et m’amour entièrement
Sont en li sans départir ;

Qu’avenir
Ne puis à joie autrement.
Car sans li riens ne m’agrée ;
Sans li tout doulz m’est amer :
D’autre ne quiers estre amée
Fors de lui, qu’aim sans fausser.

Cilz ha bien… etc.

Ne plus qu’on porroit tarir

Et tenir,
L’amer sans nul mouvement,
Ne porroit on repentir,

N’alentir
Mon cuer d’amer loyaument
Luy, qui dessus tout m’agrée
S’en doy bien amour loer,
Quant je suis énamourée
Dois milieur qu’on puist trouver.

Cilz ha bien… etc.