par l’influence qu’il exerçait sur l’esprit timide et crédule des populations alors ignorantes et superstitieuses ; d’un autre côté par le résultat pécuniaire, qui était toujours le but occulte de ses persévérants efforts. Toutefois, après plusieurs siècles, et grâce à la diffusion des lumières, ces pratiques vicieuses cessèrent, et on vit enfin disparaitre ces abus de l’excommunication également contraires à la sublime morale de l’Évangile et aux vrais principes de la foi catholique.
Mais poursuivons nos investigations.
La première excommunication fulminée contre les animaux remonte au douzième siècle. En effet Saint-Foix, dans ses Essais historiques sur Paris[1], nous apprend que l’évêque de Laon prononça en 1120 l’excommunication contre les chenilles et les mulots, à raison du tort qu’ils faisaient aux récoltes.
De la part des tribunaux ecclésiastiques, l’usage de faire des procès aux insectes ou autres animaux nuisibles à la terre et de fulminer contre eux l’excommunication, était en pleine vigueur au quinzième et au seizième siècle.
Voici, par ordre de dates, plusieurs sentences relatives à notre sujet :
Sentence prononcée en 1451 par l’official de Lausanne contre les sangsues du lac Léman[2].
Sentence rendue à Autun le vendredi 2 mai 1480 contre les hurebers (insectes plus gros que les mouches), en faveur des habitants de Mussy et de Pernan,