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10 janvier 1457. — Truie pendue à Savigny pour meurtre d’un enfant âgé de cinq ans[1].

Année 1473. — Pourceau pendu à Beaune par jugement du prévôt de cette ville, pour avoir mangé un enfant dans son berceau[2].

10 avril 1490. — Pourceau pendu pour avoir meurdri (tue) ung enffant en son bers (berceau). Le Livre rouge d’Abbeville, qui mentionne ce fait, ajoute que la sentence du maire d’Abbeville fut prononcée par ce magistrat sur les plombs de l’eschevinage, au son des cloches, le 10e jour d’avril 1490[3].

14 juin 1494. — Sentence du grand mayeur de Saint-Martin de Laon qui condamne un pourceau à être pendu pour avoir defacié et etranglé un jeune enfant dans son berceau[4].

Année 1497. — Truie condamnée à être assommée pour avoir mangé le menton d’un enfant du village de

  1. Mémoires de la société des antiquaires de France, t. VIII, p. 441.
  2. Courtépée, Description du duché de Bourgogne, t. II, p. 285.
  3. M. Louandre, Histoire d’Abbeville, p. 415.
  4. Cette sentence est rapportée en entier dans l’Annuaire du département de l’Aisne, publié par Miroy-Destournelles, année 1812, pages 88 et 89 ; elle se termine ainsi : « Nous, en detestation et horreur du dit cas, et afin d’exemplaire et gardé justice, avons dit, jugé, sentencié, prononcé et appointé que le dit pourceaulz estant détenu prisonnier et enfermé en la dicte abbaye, sera, par le maistre des hautes œuvres, pendu et estranglé en une fourche de bois, auprès et joignant des fourches patibulaires et hautes justices des dits religieux estant auprès de leur cense d’Avin ; En temoing de ce, nous avons scellé la présente de nostre scel. — Ce fut fait le 14e jour de juing, l’an 1494, et scellé en cire rouge ; et sur le dos est écrit : Sentence pour ung pourceaulz exécuté par justice, admené en la cense de Clermont et estranglé en une fourche lez gibez d’Avin.