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pandre certaines vérités que je crois utiles, et qu’il réalisera ainsi, mieux peut-être qu’un ouvrage moins défectueux et plus personnel, la pensée heureuse de Voltaire, qui dit : « Il en est des livres comme de nos foyers. On va prendre ce feu chez son voisin, on l’allume chez soi, on le communique à d’autres, et il appartient à tous. »

Ce feu que je souhaiterais de voir se propager, c’est une foi dans l’avenir, ardente et profonde, que les événements les plus inattendus ravivent chaque jour dans mon cœur. Puisse cette foi se communiquer à tous ceux qui daigneront me lire ! Puisse-t-elle les soutenir dans les épreuves que les amis de la liberté auront encore à supporter et les préserver de ce triste, de cet injuste et pernicieux esprit d’indifférence ou de réaction, que les maux inséparables des révolutions les plus légitimes font naître dans l’opinion publique S’il en pouvait être ainsi, j’aurais atteint mon but ; aucun succès ne me paraîtrait plus enviable ; les sévérités de la critique ne me causeraient nul déplaisir ; mon ambition serait satisfaite.

fin du second et dernier volume