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III
III AVANT-PROPOS

sées dans l’histoire de leur pays, fixa plus particulièrement mon attention sur l’établissement de la république aux Pays-Bas et bientôt, en m’assurant, combien une histoire si belle et si pleine d’enseignements était mal connue en France[1], je me proposai de l’écrire.

La chose n’allait pas sans peine. Il me fallait d’abord et de toute nécessité, si je voulais pousser un peu avant mes recherches, apprendre une langue dépourvue d’attrait. Un autre labeur ingrat, dont je ne pouvais guère non plus me dispenser, c’était de prendre connaissance des annales séparées, très-diffuses et très-confuses, de chaque province, pour en tirer un récit général qui, sans rompre l’unité et sans se perdre aux détails, ne négligeât rien d’important, Enfin, et à l’épreuve, je reconnus que ce n’était pas pour moi un souci médiocre entre les assertions et les jugements opposés des écrivains nationaux, fortement prévenus, ceux-ci, pour le

  1. L’ouvrage de M. Motley n’était pas, à cette époque, traduit en français, et tout le monde s’en tenait aux jugements superficiels et faux de l’abbé Raynal dans son Histoire du Stadhoudérat.